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Expérience de l’hospitalisation en pédopsychiatrie à la Clinique André Chaurand racontée par d’anciens patients : vécus rétrospectifs

La san­té phy­sique et men­tale des enfants est une pré­oc­cu­pa­tion majeure de san­té publique, selon le rap­port du Haut Comi­té de la san­té publique de décembre 1992. L’en­fance et l’a­do­les­cence sont des périodes de déve­lop­pe­ment phy­sique, men­tal, social et d’ac­qui­si­tion de capi­tal cultu­rel, mais aus­si de risques pour la san­té future des individus.

Pour prendre soin de la san­té men­tale des enfants, la pédo­psy­chia­trie pri­vi­lé­gie la prise en charge ambu­la­toire, avec l’hos­pi­ta­li­sa­tion comme der­nier recours. La Charte de l’en­fant hos­pi­ta­li­sé sou­ligne éga­le­ment que l’hos­pi­ta­li­sa­tion ne doit être envi­sa­gée que si les soins ne peuvent pas être pro­di­gués à domi­cile ou en consul­ta­tion externe. L’hos­pi­ta­li­sa­tion com­plète, géné­ra­le­ment réser­vée aux ado­les­cents et pré­ado­les­cents, per­met de déployer des soins psy­chiques inten­sifs et per­ma­nents, de conte­nir des com­por­te­ments extrêmes et de trans­fé­rer la charge du soin de la famille vers les pro­fes­sion­nels de san­té. Les enfants hos­pi­ta­li­sés expriment sou­vent des craintes d’a­ban­don, de culpa­bi­li­té et de déses­poir, mais la confiance dans leur rela­tion avec les soi­gnants peut jouer un rôle clé dans leur expé­rience d’hospitalisation.

La recherche cli­nique en psy­chia­trie de l’enfant a un rôle déter­mi­nant à jouer : d’abord pour les patients et leur famille dans le but d’améliorer la prise en charge à chaque étape du pro­ces­sus, mais éga­le­ment pour les cli­ni­ciens de façon à leur don­ner matière à se remettre en ques­tion, à faire évo­luer leur point de vue et leur pratique.

Dans ce pro­jet d’é­tude, nous nous inté­res­sons à mieux com­prendre ce qu’évoque pour de jeunes adultes leur pas­sage à la Cli­nique André Chau­rand, Uni­té d’hospitalisation en pédo-psy­chia­trie pour enfants âgés de 5 à 12 ans du Centre Hos­pi­ta­lier Gérard Mar­chant, ce qu’ils ont pu éprou­ver et res­sen­tir à ce moment-là. Nous cher­chons en paral­lèle, à trou­ver des pistes pour savoir com­ment les pro­fes­sion­nels peuvent accom­pa­gner au mieux les enfants hospitalisés.