CANDEPS

L’impact de l’utilisation concomitante du cannabis et des médicaments neuroleptiques dans la décompensation psychotique de patients schizophrènes : une étude descriptive

Le can­na­bis est le pro­duit illi­cite le plus consom­mé en France avec une pré­do­mi­nance mas­cu­line. La consom­ma­tion régu­lière de can­na­bis avant l’âge de 18 ans mul­ti­plie par 2 le risque de déve­lop­per la schi­zo­phré­nie. La schi­zo­phré­nie est une mala­die psy­chia­trique chro­nique et com­plexe qui peut sur­ve­nir à tout âge, entraî­nant des symp­tômes aigus ou chro­niques tels que des idées déli­rantes, des hal­lu­ci­na­tions, un appau­vris­se­ment affec­tif et com­por­te­men­tal ou une dis­so­cia­tion intel­lec­tuelle, affec­tive et psy­cho­mo­trice. Le trai­te­ment de fond de la schi­zo­phré­nie consiste en des neu­ro­lep­tiques qui dif­fèrent par leur géné­ra­tion, leur méca­nisme d’ac­tion, leur dosage et leur voie d’ad­mi­nis­tra­tion. Un patient équi­li­bré par un neu­ro­lep­tique admi­nis­tré par voie orale va pou­voir, s’il le sou­haite, être trai­té par ce même neu­ro­lep­tique mais par voie injec­table, c’est ce qu’on appelle les neu­ro­lep­tiques à action pro­lon­gée (NAP). Ils sont admi­nis­trés tous les 14, 21 ou 28 jours ce qui per­met de favo­ri­ser l’ob­ser­vance du patient. Néan­moins, si le patient est résis­tant au trai­te­ment par neu­ro­lep­tique, la Clo­za­pine, un anti­psy­cho­tique aty­pique, peut être uti­li­sée mais néces­site une sur­veillance san­guine régu­lière du fait d’un risque d’agranulocytose.

Il nous semble per­ti­nent de mener une étude obser­va­tion­nelle, afin de décrire les carac­té­ris­tiques cli­niques des patients atteints de schi­zo­phré­nie pré­sen­tant une décom­pen­sa­tion psy­cho­tique suite à une consom­ma­tion de can­na­bis ain­si que de décrire les carac­té­ris­tiques phar­ma­co­lo­giques des anti­psy­cho­tiques à action pro­lon­gée ou de la Clo­za­pine, qui consti­tuent le trai­te­ment de fond de ces patients.